
La crise maccabéenne
Dans son ouvrage, « Le Pape Martyr de la fin des temps » (1999), Éric FAURE a démontré que la crise maccabéenne (IIe siècle av. J.-C.) présentait d'étroites similitudes avec la crise actuelle de l'Église. À l'époque, suite à la destitution d'Onias III le Temple de Jérusalem fut occupé par des usurpateurs qui se faisaient passer pour grands prêtres alors qu'ils ne descendaient pas de Sadok, ce qui violait la loi hébraïque et les privait de toute légitimité. De même, la liturgie juive fut corrompue par la mise en place d'un autel syrien dans le Temple de Jérusalem, superposé au véritable autel, comme aujourd'hui la table des modernistes a été substituée à l'autel authentique ; et des animaux impurs furent sacrifiés, spécialement des porcs. C'est ce que le Livre de Daniel appelle l'abomination de la désolation, qui ne correspond pas à l'installation d'une idole de Zeus dans le Temple, mais à la corruption de la liturgie juive.
L'ouvrage d'Éric FAURE montre que la crise maccabéenne ressemblait de beaucoup à la situation actuelle de la survie du Pape Paul VI, notamment avec le rôle de Simon le Prévôt du Temple, personnage qui préfigurait le cardinal Villot, l'un des principaux acteurs du drame de l'Église dans les années post-conciliaires (le point culminant étant la réforme de la Curie romaine en 1969). Mais ce n'est qu'un exemple parmi bien d'autres...
Nous vous invitons à lire le chapitre du Pape Martyr de la fin des temps où Éric FAURE explique en détail ce parallèle :
Extraits sur la crise maccabéenne (cliquez sur le fichier PDF)
L'Histoire Sainte est une apostasie recommencée, et les drames du passé se renouvellent, car les vices des hommes ne changent pas : à l'apostasie du Déluge succède l'apostasie de Jérusalem, et à l'apostasie de Jérusalem succède l'apostasie de Rome. Tel est l'enseignement patristique des trois temps et des sept âges du monde.
Vous trouverez ci-dessous une série de vidéos qui évoquent la crise maccabéenne.
À lire en parallèle
pour bien comprendre cet article :

L'abomination de la désolation

Simon le prévôt du Temple

Le prêtre Mattathias
Le syncrétisme qui règne actuellement dans le clergé moderniste est le trait majeur de la crise présente, comme il était le trait majeur de la crise maccabéenne en sa première étape. À cette époque les Juifs étaient divisés entre réformateurs et traditionalistes, image de la division entre les modernistes et les traditionalistes chez les catho-liques d'aujourd'hui :
« Dans l'esprit des partisans de la réforme, Yahvé et Zeus Olympien pouvaient être vus comme une même manifestation du seul et unique Dieu suprême. La consécration du Temple de Jérusalem à Zeus Olympien pouvait donc être entendue comme une sorte d' 'interprétation grecque' de la religion juive. Aussi, on peut dire que le parti de la réforme [les modernistes] voyaient cela comme l'accomplissement des prophéties sur la conversion du monde au Dieu unique, 'la venue du royaume divin (basileia)' et 'l'unité cultuelle de l'oecuménisme' […]. »
Judaism and Crisis: Crisis as a Catalyst in Jewish Cultural History,
by Armin Lange, K. F. Diethard Romheld, Matthias Weigold (2011).
En d'autres termes, les Juifs modernistes avaient une fausse conception de l'unité religieuse : ils ne craignaient pas de trahir la pureté du culte israélite en attribuant à Dieu le nom d'une fausse divinité païenne, Zeus. Ce qui offensait la Majesté divine, plus que le terme lui-même, c'était l'idée qu'il recouvrait, à savoir celle d'un faux dieu païen fornicateur. Aujourd'hui, le terme latin Deus dérive du mot grec Zeus, mais l'idée chrétienne de Dieu n'est pas associée à celle du faux dieu des anciens Grecs. Tandis qu'à l'époque de la crise maccabéenne, le péché des Juifs modernistes fut de considérer « Yahvé » et « Zeus » comme deux mots interchangeables et comme un seul et même Dieu qu'on appelait par un nom différent, à l'exemple des catholiques modernistes d'aujourd'hui qui prétendent que les chrétiens et les mahométans ont le même Dieu ; or les sectateurs de Mahomet ne croient pas à la Sainte Trinité : ils ne croient ni au Saint-Esprit ni à la divinité du Christ, et donc leur faux dieu « Allah » ne peut pas être le vrai Dieu et le même Dieu que celui des chrétiens. Les Juifs modernistes avaient une fausse conception de l'unité religieuse, et trahissaient la pureté de leur culte, en associant l'erreur et la vérité ; les catholiques modernistes font la même chose lors des rencontres interreligieuses. La vérité et l'orthodoxie de la foi sont sacrifiées au nom d'une unité mal entendue, qui n'est qu'un rassemblement babylonien d'idoles humaines.