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Les preuves factuelles de la survie du Pape Paul VI

L'une des premières preuves factuelles de la survie du Saint-Père, dans l'ordre chronologique, a trait à l'assassinat d'Albino Luciani, à savoir l'antipape Jean-Paul Ier. Cette affaire n'est que l'arbre qui cache la forêt. Contrairement à ce que l'on entend souvent dire, Luciani n'a pas été assassiné à cause de son enquête relative à la banque du Vatican ; car il avait déjà enquêté en tant que simple cardinal, et les méfaits de cette banque romaine étaient notoires. L'assassinat est lié au fait, comme nous allons le démontrer, que Luciani a découvert Paul VI vivant et emprisonné au Vatican, soumis à la torture (alors que le monde entier annonçait sa mort et l'élection d'un nouveau pape, Luciani lui-même !).

Louis de Boanergès avait très bien exposé cette question dans ses Points de repères sur la crise de l’Église :

 

« Ces informations [qui suivent] ne viennent pas d’un journaliste à sensation mais elles ont comme source un évêque, Mgr John Magee (secrétaire particulier de 3 papes), et Sœur Vinçenza, la religieuse qui s’occupa du « Pape » Luçiani pendant de nombreuses années ; le tout révélé au public dans un livre-enquête écrit par un journaliste (John Cornwell) mandaté par le Vatican lui-même pour tenter de présenter au public une thèse acceptable sur la mort suspecte de Jean-Paul Ier, visant surtout à étouffer l’affaire et à blanchir les autorités vaticanes… Mais des révélations capitales ont été « lâchées » dans ce livre, capables d’accréditer la thèse de la survie de Paul VI(…). Ce livre porte le titre suivant : « Comme un voleur dans la nuit, enquête sur la mort de Jean-Paul Ier » (éd. Robert Laffont, 1989). Quelles sont donc ces révélations ?

« Page 331 : « Villot ne lui laissait pas de répit. Quand Jean-­Paul Ier tentait de faire quelques pas dans les jardins du Vatican, il avait à ses trousses des gardes, et Villot se précipitait pour l’assaillir(…). Jour et nuit Villot faisait des apparitions (…). Villot abordait [J.P. Ier] en homme fort et dominateur (…). Il est peu vraisemblable qu’on ne sache jamais clairement quelle emprise Villot a exercée sur Jean-Paul Ier. On sait toutefois que, la dernière semaine de sa vie, Don Pattaro a trouvé le pape complètement  « désorienté » (…) On aurait dit un animal en cage. »

 

« Page 332 : « Jean-Paul Ier était convaincu de l’erreur commise par le conclave. Il [disait qu’il] n’avait pas été choisi par l’Esprit Saint [!]. Il n’était qu’un USURPATEUR1, un « pauvre » pape maudit (…). « Il parlait sans cesse de la mort, dit Mgr Magee, il nous rappelait constamment que son pontificat ne durerait pas. Il disait toujours qu’il allait partir et qu’il serait remplacé par l’Étranger. (…) Il ne voulait qu’une chose : mourir… (…) Il l’a dit des centaines de fois pendant la durée de son pontificat. » (…) Le soir de sa mort, comme s’il avait eu un pressentiment extraordinaire, il aurait dit cette prière : « Accordez-moi la grâce d’accepter la mort qui me frappera… » (…) CHAQUE JOUR, rapportait sœur Vinçenza, il répétait avec insistance qu’il avait USURPÉ son titre. « Vous savez, ma sœur, ce n’est pas moi qui devrais être là, disait-il. Le pape étranger va venir prendre ma place… »

« Page 245, Mgr Magee : « Villot est arrivé (…) dans son bureau privé. À la moitié de sa visite, je me rappelle qu’il a dit : Villot, encore ! Mais nous n’avions pas moyen de savoir quel était le sujet de la discussion. (…) Il nous rappelait à tout propos que son pontificat ne durerait pas. Il disait toujours qu’il serait remplacé par l’étranger. Il ne cessait de parler de la mort. »

 

« Témoignage de Mgr Magee, page 256 : « Vous savez, il ne cessait de dire : Pourquoi m’ont-ils choisi, moi ? (…) Il parlait aussi de l’étranger qui devait lui succéder. Ça revenait pendant les repas, systématiquement. « Je vais bientôt m’en aller, disait-il, et l’étranger arrive. » Un jour, je lui ai demandé qui était cet étranger, et il m’a répondu : « Celui qui était assis en face de moi pendant le conclave. » Après avoir quitté mon poste de secrétaire de J.P. II, dans les appartements pontificaux, j’ai été nommé maître des cérémonies du Vatican. J’ai pu voir le plan du conclave, pour la première fois. Et le cardinal assis en face de Luciani était le cardinal Wojtyla ! » »

 

Autrement dit, le cardinal Villot a révélé à Jean-Paul Ier l’affaire du sosie et Luciani a compris qu’il n’avait pas été validement élu, le Pape Paul VI étant encore en vie ! En toute logique, ces révélations suggèrent que Villot lui a également révélé que Jean-Paul II allait le remplacer. Jean-Paul Ier surnommait Wojtyla « l’étranger » car ce dernier semble être le premier (faux) pape non-italien depuis Adrien VI élu en 1520.

Le Pape Paul VI aux côtés du traître Villot - 1969

Une version des faits décrite dix ans plus tôt, donc bien avant la parution de ce livre, à l'occasion d'exorcismes

 

C’est exactement ce qu’on expliqué les exorcismes suisses, le 8 décembre 1978, soit bien avant la parution de l’ouvrage de John Cornwell en 1989 :

 

«Villot, Benelli, Casaroli – il y en a d’autres encore mais surtout ces trois-là – ont tout tramé avec la Pologne. Ils savaient parfaitement qu’avec Luciani, la première demi-lune, les choses pouvaient mal tourner. Ils savaient parfaitement à quoi s’en tenir et avaient tout programmé à l’avance avec subtilité. Ils préparèrent ce qu’ils feraient dans tel et tel cas, si bien qu’ils avaient plus d’une échappatoire.

 

« Ainsi, ils jugèrent que le mieux était de supprimer d’abord le faux pape (le sosie), parce qu’il ne voulait plus continuer à jouer son rôle. C’était déjà programmé à l’avance, au cas où il ne correspondrait plus à leurs désirs. Ils y travaillaient depuis longtemps, depuis des années. Nous autres démons, nous devons les influencer pour qu’ils agissent ainsi. C’est ainsi que nous faisons toujours dans l’Église et surtout pendant les soixante-quinze dernières années, que Dieu, d’après la vision de Léon XIII, leur a accordés pour « anéantir » l’Église ; c’est-à-dire pour cribler les fidèles(…).

« Puis la demi-lune, Luciani, fut élu. Alors, le monde entier a cru de nouveau que c’était un bon pape. Qu’il était tout à fait convenable, et que, même s’il n’était qu’un fils d’ouvrier, c’était cependant un philanthrope. Bien qu’il ne fût que moitié-moitié (demi-lune), il était toutefois beaucoup mieux que le pape actuel, Jean-Paul II, car, lui, il sait ce qui se passe. Luciani ne connaissait pas tout le tragique de la situation. Il ne savait pas que le faux pape (le sosie) avait été assassiné et que le vrai Paul VI vit encore. Nous le répétons, il fallait qu’il s’attendît à être supprimé, s’il avait connaissance de la chose et refusait de jouer ce jeu. Mais il dit pourtant qu’il n’avait plus le droit, en conscience, de prendre la responsabilité d’être pape ou de continuer à être pseudo pape dans ces circonstances. C’est pourquoi [quand il l’apprit] il fut supprimé, de même que le faux pape avait été empoisonné peu de temps auparavant. »

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(Bonaventur Meyer, L'Église en danger, 1984)

Le cardinal Villot

Une version des faits également confirmée par des témoignages extérieurs

 

Le 2 février 1994, une américaine du nom de Theresa Hegglin publia un tract en plusieurs langues, qui défendait l'idée de la survie du Pape Paul VI. Elle y écrivit ceci :

 

« Le sosie de Paul VI disparu, le sympathique Albino Luciani fut désigné comme successeur. Il était dans la complète ignorance de la survie de Paul VI. Peu avant sa mort, cependant, il confia à un membre de sa famille qu'il ne pouvait plus continuer à jouer au faux Pape, parce que le vrai était encore en vie. Il l'avait vu lui-même au Vatican. Le parent de Luciani a eu l'amabilité de faire cette communication à une personne qui l'a rapportée avec prestation de serment. Jean-Paul Ier dut aussi mourir parce qu'il avait refusé de continuer à jouer au théâtre alors que le Pape légitime était encore en vie ».

 

Theresa Hegglin est encore en vie et son adresse est facile à trouver ; malheureusement nous n'avons pas réussi à la contacter. Nous désirions lui demander des précisions quant à l'identité du témoin dont elle parle : elle n'a pas dévoilé son identité afin de protéger sa vie, mais entre-temps l'intéressé(e) a pu mourir, et donc il ne serait plus dangereux de dévoiler son nom. En tout état de cause, un catholique nous a fait parvenir des documents qui confirment ce témoignage : ces documents affirment que le cardinal Villot avait prétendu interdire à l'antipape Jean-Paul Ier (nouvellement élu) l'accès à trois pièces du Vatican. Luciani brava l'interdiction et se trouva né à né avec Paul VI, vivant et soumis à la torture. Quand cela lui est arrivé, il est probable qu’il n’ait pas immédiatement compris ce qui se passait, et même qu’il ait été complètement déboussolé, car il ignorait l’affaire du sosie. Comme presque tous les catholiques, il avait cru que Paul VI était mort en août 1978, et avait assisté aux funérailles. Suite à cette découverte de Luciani, le cardinal Villot, devant le fait accompli, avoua à l'antipape Jean-Paul Ier ses forfaitures – il n’avait plus d’autre solution – lui révélant l’affaire du sosie qu’il ignorait, et lui avouant en même temps que la dépouille du 6 août 1978 n’était pas celle de Paul VI mais celle du sosie. Alors, Luciani comprit cette vérité effarante qu’il ne pouvait être légitimement pape, le vrai pape étant encore en vie ; d’où ses paroles selon lesquelles il n’était « qu’un pape maudit, un usurpateur ». D’où le fait, également, que selon les exorcismes, le cardinal Villot ait « appris » à Luciani l’affaire du sosie : si l'intéressé n’avait pas découvert le « pot-aux-roses », c’est-à-dire l’existence du Saint-Père enfermé dans les trois pièces qui lui étaient interdites d’accès, le cardinal Villot n’aurait eu aucune raison de lui révéler. Lorsque nous ignorions ce fait, nous pensions que Villot avait ainsi voulu hâter la venue de l’antipape Jean-Paul II sur le trône de Saint Pierre, ce qui est possible ; mais le fait que Luciani ait découvert l’affaire du sosie demeure le point névralgique.

 

Le document que nous avons reçu affirme en outre que Soeur Lucie et des prêtres canadiens ont participé à la délivrance du Pape Paul VI (ce que n'ont jamais dit les exorcismes suisses à notre connaissance). C'est une affirmation cohérente et qui ajoute encore à la vraisemblance de cette version des faits, car le sosie de Soeur Lucie a été mis en place à partir de 1982 au moins (comme l'a relevé Laurent Morlier, c'est à compter de cette date qu'on relève les premières contradictions dans ses paroles) ; OR, PAUL VI S'EST EXILÉ LE 12 JUILLET 1981 ; donc en toute logique, si un sosie a été substitué à la vraie Soeur Lucie entre juillet 1981 et 1982, c'est pour masquer l'absence de la religieuse, qui se serait exilée de son couvent.

 

Nous avons demandé au catholique qui nous a adressé ces documents d'où il les tenait. Étant âgé et sa mémoire étant vacillante, il a malheureusement été incapable de nous le dire. Malgré ce, le témoignage conserve une cohérence interne et une logique qui plaident fortement en faveur de son authenticité.


Quant aux révélations du livre « Comme un voleur dans la nuit », elles sont propres à confondre ceux qui contestent la survie de Paul VI, car cette enquête a été écrite et mandatée par des personnes qui nient l’assassinat de Jean-Paul Ier ; et en même temps, comme le fait remarquer Louis de Boanergès, ces révélations vont dans le sens exact de ce qu’ont expliqué les exorcismes suisses.

 

Certains prétendent que l’assassinat est dû à l’enquête de Jean-Paul Ier sur la banque du Vatican, mais comme nous l'avons dit les scandales de celle-ci étaient déjà de notoriété publique ; par ailleurs, il n’y aurait plus aucun lien entre un tel sujet et les paroles de Luciani : « je suis un usurpateur, un pauvre pape maudit » !

L'antipape Albino Luciani, alias Jean-Paul Ier

D'autres faits et témoignages ?

 

Certains seront certainement tentés de dire : « si Paul VI est vivant, des témoins ont dû le voir ; tant que vous ne nous donnerez pas leur nom », votre position sera indéfendable. En vérité, il existe bien des personnes ayant vu Paul VI vivant, bien après la date de son décès imaginaire. Malheureusement, ces personnes n'ont même pas le courage de témoigner ; ou elles estiment que ce serait dommageable et qu'elles ne doivent pas le faire. Un prêtre nous a rapporté son témoignage de vive voix : il dit avoir vu Paul VI à Fatima en 2007 (soit à une date où le Saint-Père était déjà très âgé). Il était accompagné de l'une de ses fidèles, toujours en vie à cette heure. C'est suite à cette rencontre qu'il a rompu avec l'Église moderniste, et qu'il a commencé à célébrer la Messe tridentine en latin, progressivement.

 

Le témoin le plus crédible que nous connaissions est très estimé dans le monde de la tradition catholique. Mais comme toutes ces personnes refusent de dévoiler leurs noms, nous estimons inutile d'évoquer cette question plus en détail : un témoignage anonyme n'a pas grande valeur, sauf lorsqu'il peut être corroboré par des circonstances déterminées. Les preuves théologiques de la survie de Paul VI ont beaucoup plus de poids : elles sont même infaillibles car elles procèdent du dogme catholique. Ensuite viennent les preuves mystiques, à savoir le fait que de nombreuses personnes aient reçu révélation de la survie du Saint-Père.

 

Les circonstances de la mort du sosie de Paul VI

 

Certains faits, qui ne prouvent pas directement la survie de Paul VI, prouvent du moins que son prétendu décès (en réalité celui du sosie) s'est déroulé dans des circonstances particulièrement douteuses...

 

Le Pr. Christiaan Barnard, né en 1922 et mort en 2001, est un chirurgien cardiaque sud-africain, mondialement connu pour avoir réalisé la première transplantation cardiaque en 1967. Il a déjà rencontré le Pape Paul VI durant sa vie. Le 7 août 1978, le lendemain de la mort du sosie (prétendument consécutive à une crise cardiaque), il fut invité à une émission de France Inter, au cours de laquelle il déclara que la manière dont on avait présenté les dernières heures du Saint-Père à la radio n'était pas cohérente ; il ne comprenait pas, il considérait que c'était impossible. En tant que spécialiste en cardiologie, le Pr. Barnard savait bien que la description des faits et du traitement qui fut appliqué à Paul VI, ne tenait pas.

Le Pr. Christiaan Barnard

On ne trouve plus trace de cette interview sur internet, mais il existe un article américain du 1er octobre 1978 (1), qui a lui aussi relayé des commentaires de Christiaan Barnard suite à la mort du sosie. Au début de l'article, il est dit que la mort soudaine de deux papes en seulement deux mois a suscité un débat international sur les soins médicaux au Vatican (2). Le journaliste évoque alors une interview du Pr. Barnard, mais d'une revue italienne (et non de France Inter) : « Le spécialiste du cœur sud-africain, le Pr. Christiaan Barnard, lors d'une entrevue avec un magazine de santé italien, a dit récemment que la vie du Pape Paul VI aurait pu être sauvée après qu'il ait fait un infarctus le 6 août(...). « Un patient gravement malade doit recevoir des soins intensifs », déclara le chirurgien cardiaque au magazine Salve. « Si cela n'a pas été fait pour le Pape Paul VI, je dois dire que le comportement des médecins est inacceptable ». »

 

Le ton du Dr. Barnard est intéressant, car une telle fermeté dans les paroles suggère que selon lui, des éléments sérieux indiquaient que les médecins n'avaient pas prodigué les soins convenables au « pape » (le sosie, en réalité) ; sinon, il n'aurait pas prononcé ces paroles, même en employant le conditionnel comme il l'a fait. La raison du ton du Pr. Barnard tenait à l'étonnement dont il avait déjà fait preuve, deux mois plus tôt, sur France Inter, lorsqu'il avait évoqué la manière dont le Vatican avait présenté la façon dont « Paul VI » avait été soigné. Mais la suite de l'article est non moins intéressante... En effet, il y est énoncé que : « Le Dr. Mario Fontana, médecin du Pape et chef des services de santé du Vatican, refusa de commenter le type de soins donnés au pontife malade ». Autrement dit, deux mois auparavant le Vatican avait décrit ces soins médicaux, mais désormais il refusait d'en parler ; n'est-ce pas précisément parce que le Pr. Barnard les avait critiqués sur France Inter ?

 

En tout état de cause, l'ouvrage « La vraie mort de Jean-Paul Ier » (1984) confirme le fait que le Dr. Barnard se soit indigné du traitement appliqué à « Paul VI » (au sosie!) par les services de santé du Vatican :

 

« Pareillement, le professeur Fontana, médecin de Paul VI – il ne porte plus le titre d'archiatre, qui a été supprimé – ainsi que les méthodes en usage au Vatican, viennent d'être gravement incriminés par le docteur Barnard, spécialiste de la greffe cardiaque, qui accuse son confrère italien de « non-assistance à personne en danger » et n'hésite pas à affirmer que Paul VI a été tué par l'impéritie, l'ignorance et le sous-équipement hospitalier ».

 

En réalité, le pauvre Dr. Barnard était loin de savoir que la Loge avait tout intérêt à laisser mourir celui qui avait pris la place du Saint-Père, et qui mourut non pas d'une crise cardiaque mais d'empoisonnement !

 

Dans la suite de l'article, il est dit que l'un des quinze membres des services de santé du Vatican, une personne souhaitant rester anonyme, a déclaré que l'article 17 de la Constitution Apostolique de Paul VI excluait implicitement toute autopsie, l'article décrétant que seul le camerlingue du Pape peut établir officiellement sa mort en présence de témoins et dresser un constat de décès. Si cette personne a fait cette remarque, c'est très certainement par crainte d'une autopsie, précisément ; car nous savons par les exorcismes suisses que le corps du sosie a été retiré du cercueil, et que le cercueil a été rempli de pierres. Enfin, étant donné que l'article évoquait également la mort de Luciani, on y lit : « Le Pape Jean-Paul Ier faisait lui-même allusion à sa mort un jour seulement avant de mourir ». Dans les précédentes éditions de notre ouvrage, nous avions confondu health et death, lisant trop rapidement l'article en anglais : Luciani parlait donc de sa santé et non pas directement de sa mort. Mais c'est à la rigueur encore plus intéressant, car son médecin disait qu'il n'était pas en mauvaise santé ; donc cela pourrait suggérer que dès la veille, on avait déjà commencé à lui faire ingurgiter du poison à action lente. De toute façon, nous savons par ailleurs que Luciani a bel et bien fait allusion à sa mort dans les jours qui l'ont précédée.

 

Note importante : Nous connaissons une personne qui a entendu les propos du Dr. Barnard à la radio, à l'époque des faits. Or, il était encore plus catégorique que ce qui apparaît ci-dessus. En tout état de cause, il décrivait comme absurde la manière dont le Vatican avait décrit les soins prodigués au « Pape » (le sosie, en réalité). Cela prouve que la Loge a été prise de cours et n'a même pas su fournir une version cohérente des circonstances du décès.

 

Extraits de « La grande apostasie de Vatican II et le Pape en exil de Fatima » (2014),

Jean-Baptiste André, tous droits réservés. 

 

 

1 « Les soins médicaux du Vatican en question », Wilmington Star-News, 1er octobre 1978.

 

2 Car entre-temps, Luciani était mort également.

Un témoignage explicite de la survie du Pape Paul VI

 

Le texte qui suit est un article de « Pontifex Verus » que j'ai traduit en français. Il a une importance particulière étant donné qu'il livre un témoignage sur la survie du Pape Paul VI : d'où ma décision de le traduire. En l'occurrence il ne s'agit pas de quelqu'un qui a vu le Saint-Père vivant, mais il s'agit d'un prêtre américain (d'origine italienne) qui a eu connaissance de la survie de Paul VI, grâce à ses relations au Vatican (il travaillait dans le monde de la diplomatie, au sein de l'ambassade du Vatican aux Nations-Unies).

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Cela rejoint en quelque sorte les témoignages des fascicules « L'affaire Paul VI », qui portent quant à eux sur l'existence du sosie (et non pas sur la survie de Paul VI proprement dite) : car dans les deux cas l'information vient de ce qu'il est convenu d'appeler « la haute société », et donc de personnes qui savent bien plus de choses que le commun des mortels sur les intrigues du monde d'ici-bas...

Beaucoup gens ont tendance à oublier qu'ils ne savent rien en comparaison de nos élites financières, politiques et administratives, et donc ils devraient faire preuve d'un peu plus d'humilité quand on les entretient de ce que les médias nomment avec mépris « les théories du complot ». 

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Enfin, je tiens à rappeler trois choses :

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1. Nous connaissons deux témoins ayant vu Paul VI vivant bien après la date de son prétendu décès (celui du sosie, en réalité), l'un d'eux lui ayant même parlé.

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2. Ce ne sont pas ces témoignages qui donnent le plus de crédit à l'idée de la survie du Pape Paul VI, c'est plutôt le témoignage infaillible de la théologie dogmatique et des Saintes Écritures (sans compter les révélations privées). Donc il est regrettable que les catholiques soient généralement plus attachés à ces preuves matérielles qu'aux preuves d'ordre spirituel.

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3. Nous avions prié l'un des deux témoins de faire un serment sur l'autel (il est prêtre), filmé et diffusé sur internet, en racontant ce qui lui est arrivé ; mais l'intéressé s'est ravisé après avoir promis de le faire.

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Un chant picte

 

Suite à son ordination en 1920, le Père Montini, âgé de vingt-trois ans, dut suivre un parcours académique rigoureux. Il s'est distingué par sa formidable intelligence durant le séminaire, et son évêque, Giacinto Gaggia, sentait que les talents du jeune clerc seraient gâchés s'il occupait des fonctions purement pastorales. Il fut donc envoyé à Rome, où il résida dans des appartements sur la Via del Mascherone, dans un bâtiment datant du Moyen-Âge, qui avait jadis constitué les quartiers des chevaliers teutoniques. Il avait voulu étudier la littérature, mais ses supérieurs sentaient que son esprit se prêtait mieux au droit canon : il possédait une aptitude innée à apprécier, nuancer et peser les idées avec attention ; il était un jeune homme doté du tempérament prudent et réfléchi d'un juriste chevronné. Il accomplit ses études de droit au séminaire lombard, au collège pontifical, et fut autorisé à suivre des cours supplémentaires, en humanités, à l'Université Sapienza de Rome. Il y suivit des cours d'histoire, de philosophie, d'italien et de littérature latine. Mais la charge des cours était trop importante, et en 1921 le Père Montini n'assista plus aux conférences de Sapienza. Il se focalisa sur le droit canon.

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En 1921, il fut également inquiété par un retour des maladies stomacales qui l'avaient troublé durant son adolescence. Sa famille requit les services d'un médecin renommé, Andrea Amici, qui avait été le médecin personnel du Pape Saint Pie X. Amici désigna l'un de ses assistants, Roberto Zorza, pour s'occuper du Père Montini. Zorza était un catholique dévoué, n'ayant que sept ans de plus que son patient. Grâce à leurs intérêts communs en matière de politique, ils devinrent amis. Ils débattaient poliment des problèmes de leur temps durant leurs rencontres, et quelque fois ils allaient boire une bière ensemble. Zorza était monarchiste ; Montini non.

Or, mon père eut l'occasion d'interviewer la fille de Roberto Zorza, Silvia Zorza, en novembre 1990. Je publierai quelques extraits de cette entrevue plus tard, car elle évoque le changement que subit Montini après 1935. Ce qui est intéressant, c'est que Silvia ne fut pas surprise des recherches de mon père concernant la possibilité de la survie du Pape Paul VI. Elle-même y croyait, mais elle avertit mon père de ne pas trop faire de vagues en la matière. Pour l'avertir, elle lui raconta à ce titre une anecdote relative à l'un de ses neveux, Lorenzo Zora, un prêtre natif d'Italie qui avait effectué ses études à la Fordham University de New-York, vers la fin des années 60, et qui avait finalement acquis la nationalité états-unienne.

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Selon Silvia Zorza, son neveu eut pour la première fois connaissance de la survie de Paul VI par son père [le père de Silvia], durant une visite dans la maison de sa famille, à Rome, au milieu des années 70. [Note de Jean-Baptiste : William J.Q.S Morgan veut probablement parler de l'affaire du sosie de Paul VI, et non pas de la survie du Saint-Père à proprement parler ; mais le problème consiste précisément dans le fait qu'il situe l'exil de Paul VI dès 1972, là où les exorcismes suisses le situent en 1981]. Il trouvait l'idée fascinante, mais manquait de temps pour s'y intéresser. Il retourna à son presbytère à Somerset, dans le New Jersey, où il était missionnaire des Pères de la Consolata. Ses jours et ses nuits étaient remplis d'une série incessante de requêtes de la part des nécessiteux de la ville : les sans-abris, les handicapés mentaux, et les pauvres. C'était l’œuvre du Seigneur, la mission joyeuse de l'Évangile, et le Père Zorza était content de suivre sa vocation ; mais son programme ne se prêtait guère à la recherche, et donc il délaissa quelque peu l'idée de la survie de Paul VI, et n'y pensa plus davantage. Le temps passa. Ensuite, dans les années 80, il devint administrateur dans l'ambassade du Vatican aux Nations-Unies. Il partagea alors son temps entre Somerset, New-York, et Rome. Il travaillait maintenant dans les corridors du pouvoir ; il était en contact fréquent avec des personnes de haut rang au Vatican. En novembre 1981, à New-York, il fut mis au courant une seconde fois de l'histoire secrète de la survie de Paul VI ; et cette fois l'information venait d'une personne particulièrement à même de le savoir : l'assistant d'un cardinal haut placé. À partir de ce moment, il devint convaincu.

Malheureusement, cela devint la cause de bien des ennuis dans sa vie, et c'est pourquoi Silvia Lorza a conseillé à mon père de faire attention à lui. Durant l'hiver 1982, le Père Zorza confia à plusieurs de ses amis à Rome que la vérité concernant Paul VI devait être dévoilée publiquement, sur le fondement dogmatique qu'il est « absolument nécessaire au salut de tous les êtres humains, qu'ils se soumettent au Pontife Romain » (Pape Boniface VII, Unam Sanctam, 1302). Étant donné que Paul VI était toujours pape, raisonnait-il, les gens devaient le savoir, afin de pouvoir se soumettre au vrai pape plutôt qu'à un faux (évidemment, l'invincible ignorance excuse de nombreux croyants de bonne volonté ; mais vincit veritas : il était important que cette vérité soit dévoilée).

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Note de Jean-Baptiste : C'est exactement le même raisonnement que j'ai fait valoir lorsque j'ai tenté d'expliquer à un prêtre qu'il devait témoigner publiquement en rapportant avoir vu le Pape Paul VI à Fatima, durant l'année 2007 : j'ai expliqué que l'obéissance au pape était nécessaire au salut, et donc que le fait de témoigner était un devoir. Mais l'intéressé s'est défaussé, a invoqué des motifs pseudo mystiques, a cité l'Évangile à tort et à travers, pour prétendre se décharger de l'obligation grave qu'il avait - à mon sens - de témoigner.

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La raison était la crainte, et elle me semble infondée, car le Christ nous a prédit "qui veut conserver sa vie la perdra". En l'occurrence, aucun motif lié à la crainte ne devrait décourager de rendre publique une vérité si importante pour le salut des âmes, dans cette situation terrible où l'Église est livrée à la ruine. 

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Pour notre part, nous avons signé nos livres dans notre sang, et nous le savons. L'Ennemi nous le fera payer en temps voulu. Mais nous serons joyeux de témoigner de notre Sauveur : les honneurs qu'Il nous accorde se paient. Il nous a donné l'honneur de défendre publiquement la survie du Pape Paul VI, et nous répondrons à cet honneur en donnant nos vies pour la défense de cette vérité, et de la vérité évangélique. 

 

Cependant, il semble que le Père Zorza s'était confié à de faux amis. L'un d'eux était certainement un renégat, car lorsque le Père Zorza retourna aux États-Unis, ses directeurs [?] lui confièrent deux peintures de la Renaissance, censées appartenir aux collections privées du Vatican : le portrait d'une femme par Il Bronzino (1503-1572), et une peinture de Saint Jean Baptiste par Andrea del Sarto (1486-1530). On le pria de les apporter à un archiviste qui travaillait pour l'archidiocèse de New-York. Il accepta sans réserve, étant donné qu'il s'agissait à l'époque d'une chose habituelle : avant le 11 septembre 2001, il était assez fréquent que des diplomates emportassent des biens de valeur avec eux, car les faire acheminer par mer s'avérait contraignant. Il les fit envelopper et protéger. Il les fit même enregistrer par la compagnie aérienne, et obtint un certificat d'assurance. Vous observerez que ce n'était pas l'attitude d'un homme pratiquant le recel de biens volés, et pourtant deux jours après qu'il eut confié les peintures et le certificat d'assurance à l'archiviste diocésain de New-York, il fut arrêté par des agents états-uniens chargés de lutter contre le recel d'œuvres d'art.

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En réalité les peintures n'appartenaient pas au Vatican : elles avaient été volées à de riches italiens. Quant au prétendu « archiviste », il ne travaillait pas pour l'archidiocèse : c'était un faussaire et un trafiquant d'art, pour le compte d'une organisation criminelle de Yonkers. Le Père Zorza avait compris le message, de façon claire : il devait garder le silence sur la question de la survie du Pape Paul VI. Il songea à tout révéler, à dire la vérité, étant donné qu' « il ne faut pas craindre ceux qui tuent le corps, et ne peuvent tuer l'âme » (Matthieu X. 28) ; cependant les charges étaient impossibles à réfuter, et le scandale lié à cette affaire était tel qu'on ne le prendrait jamais au sérieux. Avec réticence, il plaida donc coupable, et s'assura de ne nommer personne au Vatican. Il fut condamné à seulement trois mois de probation, mais sa réputation avait été suffisamment ternie : l'archidiocèse de New-York le suspendit de ses fonctions, les Pères de la Consolata le retirèrent de leurs registres, et il perdit sa position aux Nations-Unies. En plus de toute cette disgrâce, Silvia Zorza dit à mon père que son neveu avait été arrêté deux fois encore par les autorités américaines, sous des chefs d'accusation qui étaient toujours fabriqués d'avance : des problèmes juridiques à donner des maux de tête. « C'était comme si le Vatican lui soufflait continuellement dans les oreilles : 'nous ne t'avons pas oublié ; reste silencieux.' Le Vatican cherchait à l'intimider, lui rappelant son influence. » La leçon avait été comprise.

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Silvia Zorza est maintenant décédée, mais son neveu est toujours vivant. Une archive de 1982 du New York Times évoque les faits à l'origine de son arrestation : Priest arrested in smuggling of art is suspended from his UN duties ; et cette image le montre durant un procès plus tardif, où il fut accusé de revente de tickets au marché noir : Getty images photo from 1987. Mais il a maintenant environ 70 ans et garde un profil bas, célébrant occasionnellement la Messe tridentine dans l'église des Saints Innocents à New York, et passant la plus grande partie de l'année à accomplir une œuvre missionnaire dans un diocèse rural du Brésil, où il aide à évangéliser des païens qui vivent dans les zones les plus profonde de l'Amazonie – des gens qui n'ont eu que très peu de contacts avec le christianisme (1). Dans mes premières tentatives de confirmer les recherches de mon père (quand je songeais à compiler cela sous forme de livre), je fus capable de parler brièvement avec le Père Zorza au téléphone durant l'un de ses séjours à New York. Pour des raisons légales, m'a-t-il dit, il ne pouvait ni confirmer ni nier la version des faits présentée par sa tante. Mais cela ne le gênait pas que je publie ces informations. Je compris par le ton de sa voix qu'il n'attendait plus d'excuses du Vatican. Peut-être est-ce lié à la venue d'internet. Il y a 35 ans, le Vatican pouvait organiser une cabale afin de faire arrêter un témoin gênant potentiel, en montant de toutes pièces une affaire de tableau volé, réduisant le témoin au silence avant même qu'il puisse dire un mot sur la situation du Pape. Mais aujourd'hui, il est plus facile de dévoiler la nudité du roi : n'importe quel blog peut en parler. Certes, internet est rempli de nombreuses tentations et de nombreux dangers spirituels (la pornographie et l'athéisme rampants n'étant pas les moindres, au grand détriment des enfants de notre époque) ; mais au milieux de tous les maux d'internet, l'un de ses effets les plus positifs est ce pouvoir qu'il a donné à l'homme de la rue de briser l'omerta, et de rompre les tentacules qui s'étendent depuis les couloirs de la haute société. La situation actuelle est une inversion de l'ancien paradigme catholique : Rome est devenue le siège de l'Antéchrist, et les gouvernements européens sont tous sécularisés, tandis que les monarchistes et les catholiques traditionalistes languissent dans l'obscurité.

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(1) NB : c'est l'une des rares contrées où une telle chose est encore possible.

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